Nous avons quitté Carthagène pour un petit tour plus au nord, toujours sur la côte Caraïbe. Direction Santa Marta, en compagnie de Simon, un autre membre de la grande famille Edhec et Jérémie, un autre français qui voyage avec Simon. On en profite pour découvrir par nous-mêmes des grands classiques du coin : les trajets en bus avec 50% de temps de trajet en plus, le déluge de la saison des pluie (70 cm dans les rues à notre arrivée dans la ville, à tel point que les taxis refusaient d’aller en centre ville).
Enfin, quand on est quatre, munis d’un jeu de cartes, que personne ne couinche trop vite et que le bar de la gare routière a des bières au frais, on est pas trop gênés de patienter pour que l’orage passe. Arrivés finalement en centre ville quelque heures plus tard, les taxis n’avaient pas menti, c’est assez impressionnant de voir des quartiers entiers, dont les rues – trottoirs compris – se transforment en rivières pendant quelques heures.
La ville de Santa Marta n’a rien de spécial en soi, mais elle est proche de plusieurs parcs naturels splendides. On n’a pas été très actifs question visite pendant ces quelques jours. Mis à part une belle session de Beach Volley avec des locaux, et une petite visite dans les montagnes environnantes (qui culminent à 6000m quand même, le tout à 50km de la mer), on a surtout entamé notre programme d’espagnol intensif.
Car si on veut pouvoir rencontrer des gens engagés, les interviewer et partager tout ça, va falloir être capable de dire autre chose que « una cerveza por favor ». Hélène part de 0, et moi d’un vieux fond niveau terminale – indéniablement talentueux – mais que j’ai repeint depuis avec un salmigondi d’italien qui a effacé toute trace de phrase potable en espagnol. Hélène a commencé à bosser 3 semaines avant le départ, et depuis qu’on est arrivés dans le pays, on essaie de s’y coller au moins 2h par jour. Le retour à la case grammaire, vocabulaire et conjugaison après 15 ans sans sérieusement apprendre quelque chose à part les stats d’Olivier Giroud, ça décrasse sévèrement les neurones.
Ce qui nous a frappé ici, c’est l’impact de la crise au Vénézuela : cette partie du pays est assez proche de la frontière et des exilés sont présents en masse. On n’est pas spécialistes des crises de réfugiés (la spécialité était déjà prise dans la famille), mais dans le cas du Vénézuela, ce ne sont pas que des miséreux qui fuient leur pays mais des personnes de toutes les classes sociales, certains en ayant de quoi voir venir pour se créer une nouvelle vie, d’autres sans papiers et sans rien.
Dans la rue on est sollicités tout le temps (même à table au resto). Ils demandent rarement directement de la nourriture ou de l’argent, mais vont revendre à l’unité des bonbons ou gâteaux secs. De la part des locaux – restaurateurs notamment – on n’a pas ressenti d’agacement ou d’animosité, ils ne sont pas chassés des terrasses comme on pourrait le voir dans d’autres pays. Mais cela reste dur à voir.
Pour en savoir plus : https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/crise-au-venezuela-le-pays-se-trouve-confronte-a-une-crise-politique-economique-et-sociale-historique_2916315.html
La rencontre de la semaine : un bon hasard
Hélène a remarqué dans la rue une bande de jeunes, tous avec les mêmes T-shirts, en train de repeindre la rue à côté de notre hostel.
Un vidéo vaut mieux qu’un long discours :
(NDLR : ouais je sais les sous-titres sont foireux, mais ça a été vraiment une galère avec ces saletés de logiciels gratuits de montage. Pour une fois que j’ai pas piraté un logiciel, je suis pas récompensé. Il n’y aura pas de prochaine fois sauf sous Adobe Première. C’est pas moi qui veut pas m’intégrer dans la société, maman, c’est la société qui veut pas de moi).
On aime / on n’aime pas:
- On aime faire du Beach-Volley, et au soleil couchant, surtout quand les locaux ne font pas plus d’1m40 mooooouuuuuuaaaaaaahhhhhhhhh.
- On aime découvrir à l’abri comment en 1h une ville peut être inondée, jusqu’à faire déborder la piscine de l’hotel
- On aime regarder le match de MMA de Conan McGregor avec un irlandais
- On aime bien l’almuerzo, ce menu déjeuné servi dans tous les restaurants se compose d’une soupe bien chaude, d’un plat complet, d’un jus de fruit exotique frais (très souvent délicieux). Le plat c’est un poisson ou d’une viande (à choisir entre un ou plusieurs poissons frits et des viandes de porc ou poulet, pannées, grillées, au curry, …) accompagné de galettes frites de bananes plantin écrasées , de riz parfumé à la noix de coco, et d’une petite salade de chou, oignon et tomates.
- On n’aime pas ce serveur nous parle en anglais alors qu’on aime faire des efforts pour apprendre l’espagnol
- On aime ce serveur nous tend spontanément de l’anti-moustique (le problème c’est que c’était le même que dans la phrase du dessus, dont on ne sait plus trop quoi penser)
- On n’aime pas cette auberge où le proprio nous propose, à peine arrivés, de booker le soi-disant unique tour à faire « garanti sans pluie » (du coup on a changé d’auberge pour les nuits suivantes et on ne regrette vraiment pas !)
- On aime entendre les Choristes ou Yann Tiersen dans certaines auberges ou restaurants (plus par chauvinisme que par goût pour les Choristes).
C’est un plaisir de vous lire. Bises
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Nous aussi on aime te lire. Tu te laisses un peu aller ces derniers temps, c’est une mauvaise nouvelle pour la Prose Française.
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J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir
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